Pour aller à la PréfecturePrends la route numéro troisTu suis la file des voituresEt tu t'en vas tout droit, tout droit...C'est un billard, c'est une piste,Pas un arbre, pas une fleur,Comme c'est beau, comme c'est triste,Tu feras du cent trente à l'heureMais moi, ces routes goudronnées,Toutes ces routesMe dégoandamp;ucirc;tent,Si vous m'aimez, venez, venez,Venez chanter, venez flandamp;acirc;nerEt nous prendrons un raccourci :Le petit chemin que voici...Ce petit chemin... qui sent la noisetteCe petit chemin... n'a ni queue ni tandamp;ecirc;teOn le voitQui fait troisPetits tours dans les boisPuis il partAu hasardEn flandamp;acirc;nant comme un lézardC'est le rendez-vous de tous les insectesLes oiseaux pour nous, y donnent leur fandamp;ecirc;tesLes lapins nous invitentSouris-moi, courons viteNe crains rien,Prends ma mainDans ce petit chemin !Les routes départementalesOù les vieux cantonniers sont roisOnt l'air de ces horizontalesQui m'ont toujours rempli d'effroi...Et leurs poteaux télégraphiquesFont un ombrage insuffisantPour les idylles poétiquesEt pour les randamp;ecirc;ves reposants...A bas les routes rabattuesLes tas de pierres,La poussièreEt l'herbe jaune des talus...Les cantonniers, il n'en faut plus ! ...Nous avons pris un raccourci :Le petit chemin que voici...Ce petit chemin... qui sent la noisetteCe petit chemin... m'a tourné la tandamp;ecirc;teJ'ai poséTrois baisersSur tes cheveux frisés...Et puis surTa figureToutes barbouillée de mandamp;ucirc;res...Pour nous observer, des milliers d'insectesSe sont installés par dessus nos tandamp;ecirc;tesMais un lièvre au passageNous a dit andamp;quot;Soyez sages !andamp;quot;Ne crains rienPrends ma mainDans ce petit chemin !