Tout seul au fond de la SeineJe commence à m'ennuyerEn vain je me démènePour pouvoir me libérerDix ans dans la mandamp;ecirc;me poseJe vous assure que c'est longDepuis que je me décomposeJe fais peur aux poissonsQui fichent le camp sans rémissionJe suis un noyé assassinéPar un gars qu'un voulaisA mon porte-monnaieJe n'avais pas un centimeLui pour cacher son crimeIl me jeta dans l'abandamp;icirc;meEt depuis je m'abandamp;icirc;meDans cette masse d'eauJe suis un noyé assassinéJ'ai au cou un bouletM'empandamp;ecirc;chant de remonterParlez d'une aventureVoilà dix ans que ça dureAvec ça je vous jureQue pour une cure, c'est une cureMoi qui ai horreur de l'eauEncore si on m'avait flanquéDans un tonneauOù au lieu d'eauIl y avait du vin clairetMais non, mes chairs en deviennent mollesJe me désole et je m'étioleLa Seine ne charrie pas d'alcoolVous qui m'oyez, plaignez plaignezTous les noyés assassinésJe vivais dans ma familleJ'étais un bon garçonJe courais après les fillesPour trousser leurs juponsHélas ! dans ma retraiteY a rien de folichonPas une mignonnetteRien que des petits poissonsQui fichent le camp sans rémissionJe suis un noyé assassinéPar un gars qu'en voulaitA mon porte-monnaiePoussé par cette crapuleVoilà que je basculeDans l'eau qui fait des bullesEt me voilà ridiculeAvec mon aire crevéJe suis un noyé assassinéJ'ai au cou un bouletM'empandamp;ecirc;chant de remonterVous parlez d'une histoireDans cette immense baignoireJe n'ai que des déboiresMoi qui mangeais sans boireMaintenant je bois sans mangerParfois d'inutiles hameçonsCroyant pandamp;ecirc;cherViennent se logerDans le fond de mon pantalonOu bien une herbe un peut trop fineFamilièrement, grossièrementVient se loger dans mes narinesVous qui m'oyez, plaignez, plaignezTous les noyés assassinésJe suis un noyé assassinéQui voudrait insérerDans les annonces coupléesCette petite choseEn vers plutandamp;ocirc;t qu'en proseJe commencerai la choseSimplement par, pour causePour cause de départJe suis un noyé assassinéQui céderait volontiersA un désespéréSans une seconde d'attenteDe reprise exorbitanteUne retraite charmanteOù il y a l'eau couranteDans un monde bien à partUn coin qui vous fera plaisirTrès retiréOù vous serezVraiment heureux à en mourirEt moi ainsi de mon candamp;ocirc;téJe pourrai direAu lieu de mourirHeureux à en ressusciterSi vous m'enviezVenez me remplacerDans le domaine des noyésVenez.