Qui réveille, qui réveille la planète endormie ?Qui réveille, qui réveille la planète endormie ?Elle me disait amour, et j'entendais la guerreElle parlait de la Seine, je pensais à mon pèreOn a croisé un groupe, l'un d'eux portait une croixEt les larmes goutte à goutte lui entamaient les doigts, lesdoigtsAu détour d'une rue, y avait un champ de bléAu milieu des épis, des bombes sont tombéesVenues du mandamp;ecirc;me ciel qu'à Cuba ou ParisDe ces mandamp;ecirc;mes soleils qui fait naandamp;icirc;tre la vie, la vieQui réveille, qui réveille la planète endormie ?Le métro devenait un immense trottoirLes formes des affiches s'affichaient avec gloireEt moi pauvre taureau en quandamp;ecirc;te de puissanceJe rentrais dans ma chambre pleurer dans mon silence, monsilenceEt le soir venu, la rumeur s'est grossieTous les cris retenus ont déchiré la nuitIls ont endimanché la grisaille des trottoirsAux couleurs de la vie, à la craie de l'espoir, de l'espoirQui réveille, qui réveille la planète endormie ?Des hommes ont ressorti leurs mornes habits noirsQui ne seront jamais drapeaux et à peine mouchoirsIls ont hurlé bien fort : on a tué le malPuis se sont rendormis les yeux dans leur journal, leur journalA l'ombre des figuiers, je les ai vus matinLeurs habits noirs posés, ils se lavaient les mainsC'est drandamp;ocirc;le comme est la vie, z'avaient tous le mandamp;ecirc;menomPilate quelque chose, je ne sais plus le prénom, le prénomQui réveille, qui réveille la planète endormie ?Aux vestiaires du théandamp;acirc;tre, j'ai raccroché ma peauJe repris à la place mes randamp;ecirc;ves en lambeauxEt j'ai quitté la France, et l'Europe et l'AsiePour andamp;ecirc;tre citoyen de la Terre-patrie, patrieQui réveille, qui réveille la planète endormie ?Qui réveille, qui réveille la planète endormie ?Qui réveille, qui réveille la planète endormie ?